Dès l'ouverture du film Chang Che tranche dans le lard (oui le jeu de mot est gros) puisque la femme et le fils d'un maitre du Kung fu sont atrocement mutilés sous ses yeux. C'est ici que commence la partie de rigolade, car oui ce film navigue entre la nanardise la plus absolue et une certaine inventivité lié à l'infirmité des personnages. L'enfant dont les 2 bras viennent d’être tranchés lance cette réplique à son père, tu as vu je n'ai pas supplié, le maitre félicite son fils et lui promet alors de tout faire pour le rendre invincible.
Ce maitre est un tyran, qui s'oppose à lui physiquement ou ose le critiquer ouvertement se verra être mutilé d'un de ses membres ou de l'un de ses sens. C'est ainsi que va naitre un petit groupe d'infirme prêt à se venger des mutilations subies. Quand on voit la tronche des ses infirmes on se demande s'ils ne sont pas issue de la même famille, puisqu'ils ont la même coupe de cheveux, les mêmes rouflaquettes et le même petit nez raboté. Le film aurait tout aussi bien pu se nommer l'attaque des clones.
Chang Che truffe son film d'humour pour notre plus grand plaisir. Car ce film est jubilatoire, il propose différentes techniques de combats, des armes inventives, une chaine avec un boulet au bout(l'arme de gogo dans kill bill, le pilleur de tombeau Tarantino a encore frappé), le tout sur un rythme qui ne faiblit jamais. L'un des plus gros handicap(ha, ha, ha) du film est que celui ci est entièrement filmé en studio, on ne voit jamais la lumière naturelle. Dommage car Chang Che à tout de même un très grand sens du cadrage et de l’esthétisme, voir des paysages aurait apporté un plus considérable au film. Le combat final opposant le fils aux poings de fer(RZA emprunte lui aussi allégrement pour son film ici) est un poil longuet. Il ne faudrait pas grand chose pour que ce film soit l'un de mes Shaw préféré, en tout cas c'est loin d’être une fadoche série B, même si le film en possède tout les codes il surpasse allégrement tout ça.