Après qu'un maitre des arts martiaux ait mutilé plusieurs membres d'une même famille, ceux-ci demandent de l'aide, malgré leurs problèmes physiques, afin de convertir leurs faiblesses en forces.
Inédit en France, ça fait du bien de revoir du Chang Cheh comme on l'aime, avec de l'immoralité, du sang, et une intro assez étonnante où la femme et le bébé d'un des frères vont être tués sous ses yeux. Après, c'est une phase d'entrainement un peu longue, mais le film est généreux en bastons. Du coup, on pense au Maitre Chinois, à Kill Bill (une des armes est une sorte de chaine armée d'un boulet), voire même à la réalisation de RZA sortie en 2012, L'homme aux poings de fer, car un des personnages principaux a été mutilé aux avant-bras, mais il a à la place des poings... de fer qui lui permettent de tout casser.
C'est aussi une ode à la fraternité et à la débrouillardise, car il faut rappeler que ces cinq membres, qui correspondent aux fameux Five Venoms chers au cinéma de Chang Cheh, sont soit aveugle, unijambiste, déficient mental, amputé des avant-bras ou alors sourd. C'est du bonheur à l'état pur, où on peut regretter, mais c'est une marotte des productions Shaw Brothers, que tout y est filmé en studio, de sorte que le temple où ils s'entrainent (et se battent) est familier pour les connaisseurs car on le voit fréquemment. Mais c'est du Chang Cheh comme je l'aime, qui a peut-être inspiré un mec comme Tarantino, et qui est jouissif en diable.