Il fallait bien clôturer cette année filmique, faire comme si tout n'était pas un éternel recommencement, ou plutôt une suite sans fin.
Marquer un début, marquer une fin.
Voilà donc le dernier film que j'aurais vu au cinéma en 2013.
Polanski aurait voulu faire un film pour moi, il n'aurait guère pu faire mieux. Enfin si, il nous aurait offert d'une belle manière le derrière d'Emmanuelle...
Corset, cuir, bas, porte jarretelles, talons, soumission.
Damn.
Je me demande souvent pourquoi certaines personnes sont plus préoccupées par l'idée de plaire que par celle d'être soi même. Comme si le consensus était la solution, comme si l'on ne pouvait pas être totalement aimé pour ce que l'on est. Apprécié du moins. Pourtant je suis moi même préoccupé par l'idée de plaire, mais je ne peux guère renier mon caractère, mes contradictions...
La soumission. Parlons en un peu. Il est évident que le sadomasochisme ne se résume pas à rougir des fesses à grand coup de fouet, gag aux lèvres et maintenu en position par de savant entrelacement du bondage.
S'abandonner, oublier son orgueil, laisser une autre personne être maître de nos actions cela peut être une agréable sensation.
Le rapport de force régit malheureusement nos vies, et c'est un fait que nous acceptons jusque dans la nos relations les plus intimes, entre amants, entre amis.
Un simple débat fut il sur un sujet qui nous passionne mène forcement vers un rapport de force, reste à savoir si l'on est prêt à s'ouvrir et résoudre sans heurt ce rapport de force ou s'il on est décidé à un bras de fer intense.
Bien souvent il est acquis que l'homme doit dominer dans son couple.
Hein qui porte la culotte ici, femme!
Or, même si culturellement nous sommes influencé par un point de vue phallocrate, il est grand temps de changer les mentalités. Cela est nécessaire.
Le film est rafraichissant parce que les rapports sont inversés à l'insu du plein gré de ce cher Thomas.
Bien entendu, que tout cet étalage de chair, de nylon, de cuir est un ravissement ophtalmique et je n'aurais besoin que de te parler de ce plan magnifique où Thomas zipe délicatement l'interminable fermeture de cette botte, pour finir à l'orée de la bande de dentelle et du relais que prend la chair avec le tissus, pour te dire quel effet me fit le film. Erotisme de toute beauté.
Je pourrais te dire encore d'autres choses au sujet du film, mais c'est l'inversion du rapport de force, comédienne / metteur en scène (adaptateur genre), femme / homme que j'ai envie de souligner.
Ah et avant de t'embrasser et de te câliner, un petit mot sur la partition d'Alexandre, qui est juste de haute volée.
xoxo.