Vu à la TV le film sensible de Sam Karmann La Vérité ou presque adapté d'un livre de Stephen McCauley, qui entre jazz et mélancolie nous livre les portraits croisés d'une génération, quadras et quinquas qui a bien du mal à vieillir et à s'accepter.
Anne est journaliste à Lyon pour une télévision locale : son mariage avec Thomas s'essouffle, et quoi de mieux pour pimenter une situation quelque peu ronronnante qu'un petit cinq à sept avec son ex-mari, l'insaisissable Marc, dont la jeune épouse, Caroline est enceinte de leur premier enfant?
Et surtout, énigmatique, charmeur et discret, il y a Vincent, prof de littérature, gay et biographe d'auteurs méconnus, comme cette chanteuse de jazz originaire de Lyon, qu'il a décidé d'exhumer, une certaine Pauline Anderton .
Karin Viard compose avec finesse un personnage mi femme de tête mi femme de coeur à la recherche de son vrai moi, tandis qu'André Dussollier nous subjugue par un jeu tout en nuances et une séduction classieuse.
Un casting réussi dans lequel Sam Karmann , François Cluzet, Brigitte Catillon ou encore Julie Delarme jouent leur partition avec un réel talent même si le film en tant que tel n'atteint pas des sommets d'originalité.
Et de conclure par cette phrase plutôt juste :" On aime pour toujours mais pas tout le temps".