Pas franchement palpitant sans être pour autant ennuyeux, cette « Vérité ou presque » a au moins le mérite de passer à la vitesse supérieure dans sa seconde partie, contenant mine de rien quelques jolis moments et des personnages laissant apparaître une sensibilité bien plus évidente qu'elle ne pouvait l'être au départ, peu aidée il est vrai par un rythme défaillant et des dialogues souvent fadasses. Ce qui est en revanche constant, c'est l'excellente interprétation des acteurs, que ce soit le toujours brillant André Dussollier ou une Karin Viard au charme plus que jamais intact. On aurait même eu envie de rajouter François Cluzet à la liste si ce dernier n'était pas desservi par un rôle souvent agaçant et bien peu abouti... On en sort mi-figue mi-raison, certes conscient que toutes les jolies idées composant le film auraient sans doute pu donner quelque chose de bien plus saillant, mais avec tout de même la satisfaction d'avoir vu une œuvre en définitive plutôt élégante et évitant pour une fois l'écueil de commencer sur les chapeaux de roue avant de terminer de la manière la plus bancale qui soit : on s'en contentera.