Une comédie française au succès triomphal n’ayant d’égal que sa pauvreté. Une de plus. L’originalité de La Vérité si je mens est de venir briser les tabous autour de la représentation des juifs, leur mode de vie et leur place en France.
Se référant aux juifs du Sentier de Paris, le film est inspiré du parcours de Mehmood Bhatti, styliste réputé de ce quartier de la capitale. Richard Anconina le faux patos interprétant le faux juif connaît donc l’ascension sociale en passant pour membre de la communauté.
Tout se sent à mille lieues dans La vérité si je mens. Le choc des cultures est ridicule (il en manque une) et Anconina surjoue le gros bœuf de base (tout comme Lelouch lui faisait surjouer un niaiseux en carton dans Itinéraire d’un enfant gâté). « C’est vachement sympa chez vous », « il est bon vot’ vin » : le gag est trop gros pour être vraisemblable et pas assez pour être tordant. Le versant sentimental ne relève pas le niveau mais apporte un peu d’oxygène.
On retrouve Bohringer dans une variation de son éternel costume d’aigri au grand cœur sous la cuirasse. Elie Kakou tente quelque chose, qui n’est pas à son honneur. Vincent Elbaz craint avec son rôle en dissonance. José Garcia est excellent dans son personnage de petite crapule beauf jouissif.
Grâce à ses cinq millions d’entrées, cette mocheté a connu deux suites. Selon les notes et la réputation, Thomas Gilou ne s’y est pas montré plus virtuose.
https://zogarok.wordpress.com/2017/06/08/la-verite-si-je-mens/