La vérité, c'est quand même triste de voir ça
Onze ans presque jour pour jour après la sortie du second opus, toute la bande du Sentier revient en force, avec une gouaille et une patate intacte pour un nouvel épisode vraiment dispensable.
C'est triste à dire, mais il semblerait que le troisième volet soit celui de trop dans les comédies française. Après un Bronzés 3 affligeant, voici donc La Vérité 3, et c'est pas joli à voir. Les fans inconditionnels des deux premiers risquent de rire jaune devant cet étalage de vannes moyennes, voire parfois franchement pathétique, et dont une majorité figure dans la bande annonce.
Le rythme n'y est plus, quelque chose s'est brisé dans le déménagement entre le Sentier et Aubervillier, en tout cas difficile de décrocher plus d'un ou deux sourires amusés durant le film. Le scénario n'est franchement pas crédible et fait étrangement copier/coller du précédent épisode. Mais les dialogues ont perdu en saveur, et le côté "bande de potes" est tellement surjoué qu'il frise l'agaçant. Les acteurs ne sont pas en cause, ils se dépêtrent comme ils peuvent avec ce qu'on leur donne, mais on a parfois l'impression qu'ils se sentent obligés d'en rajouter des couches pour donner du rythme au récit. Parce qu'en plus, deux heures, c'est quand même long...
Et ce n'est pas la réalisation qui va aider à faire passer le temps. C'est plutôt mou, d'une grande banalité, sans efforts, sans imaginations. On ne demande pas au réalisateur de faire de miracles, mais là on tombe quand même bien bas. Et plusieurs effets de caméra censés amuser le spectateur sont ratés ou trop redondants pour fonctionner. Qui plus est, la bande originale trop appuyée noie encore un peu plus l'ensemble dans une sorte de soupe un peu indigeste.
Visiblement destiné à un public jeune, dont la majorité n'était pas né lors de la sortie du premier film, La vérité 3 rate complètement son coup, et les nostalgiques des deux premiers opus risquent de faire grise mine...