L'année où les "Aristochats" trônaient sur la première marche du box-office avec plus de 12 millions d'entrées, poursuivis par "Les bidasses", cette veuve Couderc obtenait une honorable 15° place avec 2 008 203 entrées et probablement de juteux bénéfices pour la production et Granier- Deferre (1927-1971) plus de 40 films au compteur)..
Mais qu'est-ce donc bien qui a pu attirer les foules ?
Sûrement pas le titre, très banal ! Surtout lorsqu'on sait que l'intrigue est tirée de Simenon (l'auteur des Maigret) ! Alors quoi ?
Le casting, certainement... Delon était le beau-fils que nombre de belles-mères rêvaient d'avoir à l'époque, et qui joue un rôle à dominante psychologique qui lui va comme un gant ! Mais les spectateurs-cinéastes appréciaient aussi Signoret, toujours remarquable dans des jeux de rôles ambigus comme ici !
Et puis la jeune et belle italienne Ottavia Piccolo (72 ans en 2021-28 films grand écran) avait tout pour réussir dans le métier, y compris un corps de rêve que Granier-Deferre nous dévoilera en partie et fugitivement, toujours inquiet semble-t-il par rapport à la censure qui commençait à se faire moins prude.
Et pourtant, ce film qui ne m'avait jusque là pas tenté, a déçu mon attente : ça n'en finit pas de démarrer sur fonds de brouille de famille, de fille-mère (scandaleux à l'époque) et de journalier qui arpente les chemins pour trouver du boulot et la bonne aventure... Bonne ?
Le scénario est finalement assez plat, et sans aucun suspense !
On a enrôlé une armée pour neutraliser un seul homme et ce sera le seul bon moment pour les amateurs d'action...
Les gourmands de belles photos, pour leur part, apprécieront les superbes images et le décor : le réalisateur ayant été l'assistant de grands maîtres ...
Comme il n'y a pas de gros moyens, ce film a dû rapporter beaucoup d'argent mais il ne restera pas gravé dans ma mémoire... Mais je ne me suis pas ennuyé non plus.
Quant à la musique, on ne la remarque pas et c'est très bien comme ça ! Les images parlant d'elles-mêmes : elle était même superflue.
Du bon travail pour un résultat quand même peu palpitant.... Par contre, le va-et-vient des péniches, la vie des éclusiers... tout une époque révolue.
Ayant revu cette œuvre sur C8, avoir osé nous refiler une copie polluée de bruit de moteur (ou autre ?) frise le manque de respect du téléspectateur. On peut désormais corriger ce défaut facilement de nos jours; non ?
C8 se prenant pour Saint-Louis à Vincennes, fait sa loi sur sa chaîne, sous son chêne !
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Arcom, CNIL, ...il va falloir traverser la rue ! La chaîne s’est arrogée le droit d’interdire l’enregistrement de ses programmes aux possesseurs de box-télé du FAI Bouygues.
Méthodes bolcheviques portant atteinte à notre liberté que la haute autorité laisse faire. Et pratiques aussi autocratiques que stupides, et impopulaires : il y a moyen de contourner facilement le diktat ! Et de plus en virant toute la pub que colporte (pour le moment ?) la chaîne aussi mercenaire que dictatoriale ! Message à l’intention des gestionnaires de budgets pub : confierez-vous encore longtemps votre réclame à des racketteurs qui mécontentent le téléspectateur de leur souveraineté ? Merci aussi pour ceux qui travaillent et ne peuvent passer la journée à regarder la télé !
France 3 le 05.12.2021-C8 le 22.01.2023-Arte le 29.04.2024- 22.05.2024-24.05.20246