Rencontre au sommet entre deux monstres sacrés du cinéma français. Et comme souvent, la montagne accoucha d’une souris. Rien à reprocher au couple Delon-Signoret qui fait son job avec le professionnalisme attendu. Là où ça pèche, c’est le reste. L’histoire digne d’un fait d’hivers qu’on ne prend pas la peine de développer, clairement pas à la hauteur, aucun rebondissement. L’histoire d’amour avortée, et édulcorée. Le réalisateur ne prend pas le risque d’une romance qu’il trouve peut-être peu crédible entre le couple vedette, mais en même temps il flirte avec le mélo pendant tout le film. C’est pas toujours bon d’avoir le cul entre deux chaises. Les seconds rôles qui servent à peu de chose près à rien, pas assez fouillés, dommage. Pourtant ça commençait bien, avec cet inconnu qui débarque d’on ne sait où, peut-être un évadé, et cette veuve au caractère de cochon qui semble avoir de sérieux problèmes de voisinage. Mais dès que ça avance un petit peu, on voit que le scénariste reste premier degré, niveau un de narration, et ne propose rien pour relancer. Le résultat c’est l’habituel académisme de ce cinéma français d’après-guerre, bien pensant avec une fin où la morale est sauve. On est loin du classique attendu. Prochaine rencontre au sommet, cette fois-ci entre Gabin et Signoret, le film s’appelle Le chat. On en reparlera un de ces jours. Au fait, une légende populaire veut qu’Alain Delon meure à la fin de chacun de ces films. Qu’en sera-t’il cette fois-ci ?