Une jeune avocate dont le fiancé, malade, vient de sortir de prison, défend une femme accusée d'infanticide et s'oppose à son beau-frère, procureur. Premier film d'après-guerre de Mizoguchi, La victoire des femmes est un vibrant plaidoyer pour la démocratie, ce qui ne pouvait que plaire aux occupants américains, et surtout pour la cause féministe. Celle-ci est incarnée par une avocate qui doit lutter à la fois sur les plans familial et professionnel. Très ancré dans la réalité japonaise de l'époque, le film est un mélodrame qui est assez souvent didactique et sentencieux avec des personnages stéréotypés. Il n'en reste pas moins un film de Mizoguchi tant sur le fond, très engagé, que sur la forme, avec des cadrages millimétrés, bien qu'il y ait moins de plans séquences que dans ses films suivants. Kimiyo Tanaka, une habituée du cinéaste, est remarquable dans le rôle principal. Sa sœur est jouée par l'excellente Michiko Kuwano (vue auparavant chez Shimizu et Ozu, notamment) qui mourra tragiquement avant la fin du tournage.

Cinephile-doux
6
Écrit par

Créée

le 16 mai 2020

Critique lue 82 fois

1 j'aime

Cinephile-doux

Écrit par

Critique lue 82 fois

1

D'autres avis sur La Victoire des femmes

La Victoire des femmes
Serge-mx
1

Pensum pro-américain

Le premier film réalisé par MIZOGUCHI Kenji après la guerre évoque enfin la période 1939-1945, mais par des bavardages terriblement ennuyeux. Le réalisateur, résistant de la 25e heure, se dédouane de...

le 24 mars 2024

Du même critique

As Bestas
Cinephile-doux
9

La Galice jusqu'à l'hallali

Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...

le 28 mai 2022

79 j'aime

4

France
Cinephile-doux
8

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

79 j'aime

5

The Power of the Dog
Cinephile-doux
8

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

72 j'aime

13