"L'enfer c'est les autres." Sartre
SPOILERS
Avec La Vie Criminelle d'Archibald de la Cruz, Luis Bunuel porte au final un regard presque optimiste (ironie toujours présente cependant), plus pondéré mais toujours sur l'impuissance masculine vis-à-vis de la femme. Si l'histoire de base, ou plutôt comment le titre français vend le film, est assez surréaliste on se surprend à s'identifier au personnage principal, cas typique d'une personne souffrant de trop d'anachronisme provoquant une impuissance sociale, qui fantasme de posséder une boite musicale permettant de tuer indirectement ceux qui l'ont déçu ou qui profitent de lui. Le gentil homme sous l'armure. Ernesto Alonzo campe son personnage et merveille et lui livre une prestation on ne peut plus crédible.
Mais pourquoi ce film, avec cette fin, n'est pas le film testament de Bunuel ? Cette fin, offrant une solution à tous ses films ?
Peut-être parce que Bunuel, contrairement à Archibald à la fin, n'est pas guéri. Il a vécu le poids d'une société qui désirait de meurtre.