Synopsis : Une femme est dans la chambre de sa fille lorsqu'un incendie se déclenche. Elle crie à l'aide par la fenêtre avant de s'évanouir. Des pompiers arrivent et tentent de la sauver...
Alors que le cinéma florissant débarque petit à petit en Outre-Atlantique, Edwin S. Porter (le vol du grand rapide, 1903) tente, lui aussi, d'apporter sa pierre à l'édifice. Il faut dire que le cinéma de l'époque n'avait pas encore tous les codes fondamentaux d'aujourd'hui et que chaque réalisateur tente d'apporter son grain de sel, afin de perfectionner cet ovni de divertissement. Porter va s'intéresser plus particulièrement au montage alterné, c.à.d. le fait de raconter la même action simultanément de deux points de vues différents. Le hic, c'est qu'il nous présente la même action de deux points différents... l'un à la suite de l'autre ! Ce qui va créer un ennui léger chez le spectateur.
En effet, bien que Life of an american fireman ne dure que six minutes, le spectateur connait l'issue et le dénouement dès la moitié du film, Porter n'ayant pas encore trouvé le moyen miraculeux pour présenter son histoire de la meilleure des manières. On revoit alors les mêmes actions, le même schéma d'un point de vue extérieur. Mais on ne boudera pas son plaisir et on notera l'ingéniosité et la tentative remarquable de Porter qui donnera sans nul doute la puce à l'oreille à David W. Griffith qui réussira, lui, à mettre en place ce montage alterné (The adventures of Dollie, 1908).