Un an seulement plus tard (nb : Le voyage dans la lune de Georges Méliès), issu des États-Unis, nous provient Le vol du grand rapide (1903) d’Edwin S. Porter. Ce court western d’une dizaine de minutes proposera plusieurs avancées techniques comme le panoramique ou le montage alterné, qui sont des denrées rares pour l’époque. Découpé en quatorze séquence, Le vol du grand rapide définira les grandes lignes du genre western. Le film s’attardera également sur l’ambiguïté entre les bons et les méchants et celle-ci sera reprise par les codes western classiques.
Que ce soit Charlie Chaplin, David W. Griffith ou encore Mark Sennett, plusieurs réalisateurs prendront comme essence ce style pour leurs longs-métrages. Encore aujourd’hui, Martin Scorsese et Ridley Scott lui rendront hommage, référençant la dernière séquence où l’un des bandits franchit le « quatrième mur » et tire sur les spectateurs. Précurseur, ce passage montrera d’une part la relation entre le public et l’œuvre et d’autre part la violence explicite provoquée par le cinéma.