Quand la vie devient un enfer

Et bien j'ai passé un bon moment.

J'ai trouvé les gags efficaces. Ce n'est pas trop appuyé, c'est délirant, c'est amusant. Ç'aurait pu être poussé plus loin, être plus fou, mais en soi ça m'a suffi pour passer un bon moment. Le scénario ne va pas assez loin non plus, on reste dans le classique, certains éléments auraient mérité d'être développés (comme la relation mère-fille, ou encore le fait que la fille vende de la drogue) ; en plus, à la fin, on a l'impression que les auteurs ont changé leurs thèmes à la dernière minute, sans prendre la peine d'en avertir les spectateurs : ainsi, d'un coup, on comprend que le héros veut juste être tranquille, sauf que ce n'est pas du tout ce par quoi on a commencé et qu'au vu du thème, il aurait été intéressant de préparer cela dès le début (cela me fait penser au film "Une heure de tranquillité " qui était fort sympathique, avec Clavier).

J'ai beaucoup aimé les personnages : des clichés bien exploités. Notamment le personnage de la belle-mère, tout simplement abominable dans ses actes, dans son comportement, dans la manière de s'exprimer. C'est sans doute un de mes personnages de belle-mère préféré tant il est ici bien exploité.

C'est un peu grâce à l'actrice, Jacqueline Maillan, qui est juste incroyable dans sa manière de jouer, sa manière de faire passer les choses comme si de rien n'était. Les autres acteurs s'en sortent très bien : Roland Giraud fait un peu du Clavier sobre des années 80, Clavier fait du Clavier en moins sobre des années 80, c'est-à-dire qu'on sent arriver très légèrement le Clavier des années 90, un Clavier plus énergique, Clémentine Célarié est déjà une bombe, elle joue bien, Mathilda May aussi est canon et joue bien malgré un personnage qui est moins bien exploité que les autres et enfin y a Chazel qui joue bien l'héroïne un peu bizarre mais pas trop.

La mise en scène n'est pas particulièrement remarquable, c'est filmé à la française pour une comédie de l'époque. Quoique, j'ai trouvé la publicité absolument extra, un monument au mauvais goût admirable, un hommage au Z comme on n'en fait pas assez. Et puis la musique rock 'n roll, à défaut d'être kitsch, est assez fun à écouter.

Bref, j'ai passé un bon moment.