La vie serait-elle belle.

C'est l'histoire d'un héros sacrifié par la vie aux bonheurs d'autres. Peut-être à cause d'un vague pêché d'orgueil. Mais il sauve à huit ans son petit frère au prix de son oreille droite. Et c'est déjà le début de la fin. La scène qui suit ,une discussion entre des étoiles sur le suicide de notre héros, apparaît déjà d'une grande tristesse. Et juste après, celle du pharmacien est encore plus violente moralement.

C'est l'histoire d'un mec avec des rêves brisés par les souhaits d'une jeune fille, par le besoin d'une famille, par une vie qui s'acharne à enfermer le seul type de la ville dont le sacrifice, celui de ses rêve, d'aventures et de voyages, est un aller simple pour le suicide et l'enfer.

Il y a bien l'histoire politique, et la jolie morale mais malgré ça le film est un gouffre dans lequel on s'enfonce en même temps que le héros ; la vie lui sourit mais son sourire n'est qu'ironie et elle attend, à l'ombre du Destin le moment juste pour frapper celui qui croit chaque fois pouvoir faire renaître rêves et espoirs et retombe à chaque fois plus bas.

Ce film, merveilleux au demeurant, m'a déprimé. Totalement. J'ai passé la première partie dans une tristesse presque prostrée, jusqu'à la crise, et là c'est devenu véritablement pire. Jusqu'à l'élan final : le coup de grâce pour mon moral...