Soyons clair: réaliser un conte ayant pour décors la seconde guerre mondiale, il fallait oser. Cette histoire de ce père qui ment à son fils pour le protéger(et le sauver) de l'enfer des camps de la mort, avait tout pour plaire. Histoire à laquelle s'ajoute toutes les critiques dithyrambiques sur l'affiche (qui ressemble plus à des fenêtres pops-up): "un bijou", "magnifique", "incroyablement bouleversant", etc. Sans compter la pluie de récompenses qui s'étaient abattus sur le film de Roberto Begnigni lors du Festival de Cannes, des Oscars et des Césars.


Alors parlons vite, parlons bien, l'interprétation de Roberto Benigni est tout simplement insupportable.. Que ce soit dans son personnage ou dans ses dialogues.. Son débit de parole fait de lui une véritable tête à claques. Parler pour ne rien dire c'est très certainement ce que fait de mieux Benigni. Son omniprésence est tellement envahissante que ce que l'on voit à l'écran semble plus être un one-man show qu'un long-métrage. Et c'est un gros problèmes, puisqu'il est impossible d'avoir la moindre empathie pour son calvaire.


Alors non, mon avis n'a rien avoir avec le fait que l'on peut rire de tout ou pas. Mais simplement avec le fait qu'il ne suffit pas de faire un film bourré de bonnes attentions et de morale clichée que l'on est plus habitué à retrouvé dans un album de Patrick Bruel: "Tout ira bien tant que l'on s'aime et que l'on garde espoir".


Sans parler de la mise en scène, dénuée de style et désespérément plate. On l'a déjà dit, ce film est avant tout un conte, une fable. Un pretexte qui suffit à Benigni pour prendre son spectateur pour un idiot. Je pense notamment à la scène où son personnage explique les règles du camps de concentration. Encore une fois l'idée était astucieuse, mais des fois que l'on pourrait apprécier ce moment, Benigni intervient, en fait des tonnes, plombe la scène et bousille à la fois sa crédibilité mais aussi de la séquence et de son film !


Au final dénoncer l'horreur de la guerre et la barbarie humaine ne se résume pas à un acteur gesticulant dans tous les sens et balaçant des vannes H24. Dans ce registre là, Roberto Benigni s'est salement planté et la Vie est Belle est un désastre. N'est pas Charlie Chaplin qui veut.

Martind_Aspe
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le 15 oct. 2015

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Martin d'Aspe

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