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S’il fait preuve d’audace et de créativité, il n’en demeure pas moins un film qui applique à la lettre des notions académiques évidentes. Quels films ne le font pas ? Penchons-nous plus en détails sur un plan qui intervient à 10 minutes de film. Un plan fixe, oblique (un plan oblique provoque une sensation de déséquilibre et évoque directement un problème), qui intervient entre deux panoramiques afin de bien mettre l’accent sur la dispute qui fait rage entre nos personnages. Néanmoins, si c’est une notion académique qui a tendance à faire rire les puristes tant elle est utilisée sans que ça n’ait le moindre bon sens, elle est ici justifiée par la mise en scène. Des personnages qui bougent, sans arrêt, mais dont la course est stoppée avec brutalité quelques secondes de temps par le personnage de tête qui se retourne et fait face à celle qui le suit de prêt. Une cassure dans le rythme de la marche, également effectuée par le découpage technique. Ça vient bousculer le spectateur et mettre l’emphase sur une attitude, ainsi que la liaison qu’entretiennent les personnages. Un plan, un simple plan, qui vient parfaitement résumer la précision dont font preuve le metteur en scène Will Sharpe, ainsi que son directeur de la photographie Erik Wilson. Du travail d’orfèvre, aussi beau visuellement que significatif et judicieux dans le but de garder l’oeil du spectateur actif et de toujours faire en sorte que le film soit en adéquation avec l’état d’esprit du protagoniste.