La vie du peintre Louis Wain, à la fois schizophrène et allumé, persuadé de ressentir une énergie électrique en permanence, qui passera sa vie à peindre des portraits de chats, deviendra célèbre avec ça, mais finira tout de même ruiné, veuf, en asile, et à moitié fou. Le film est tout à fait correct, et se suit sans déplaisir, Cumberbatch incarnant parfaitement le peintre, mais est sans doute, comme beaucoup de biopics, un peu trop sage, dans les clous, pour un personnage aussi fantasque et barré. Ce qui m'a fait m'intéresser à ce film est que Louis Wain est le peintre préféré de David Tibet, leader de Current 93, groupe que j'affectionne tout particulièrement, et j'aurais aimé que Tibet soit impliqué d'une manière ou d'une autre dans le film, notamment via la musique, pour insuffler un peu d'étrangeté dans ce biopic qui le méritait. Mais, et c'est à l'honneur du film, à la toute fin, dans le rôle de HG Wells, on découvre Nick Cave dans une courte séquence. Or, Nick Cave est l'autre gros fan mondial de Louis Wain avec Tibet, et d'ailleurs c'est par l'amour commun de ce peintre qu'ils se sont rencontrés et sont devenus amis, et que Nick est venu chanter sur deux albums de Current 93, et, pour finir, c'est pas l'intermédiaire de Nick Cave que David Tibet a rencontré sa femme. C'est donc une super idée de faire apparaitre Nick Cave dans ce film, mais il aurait fallu tirer ce film d'Ariane jusqu'au bout.