Ben Stiller est principalement connu pour ses rôles comiques. Tout le monde se rappelle ses performances dans « Mary à tout prix » ou encore « Zoolander ». Ce que le grand nombre ignore, c’est qu’il joue aussi bien en tant que comique qu’en tant qu’acteur dramatique. Il nous l’avait déjà démontré dans Greenberg de Noah Baumbach, en 2009, où il incarnait un dépressif, paumé qui reconnaissait une âme sœur dans une jeune femme de 25 ans, tout aussi paumée.
C’est aujourd’hui avec La vie rêvée de Walter Mitty que l’acteur nous montre tout son talent, puisqu’en plus de tenir le rôle principal du film, il en est aussi le réalisateur. Alors, ce film c’est quoi ? Tout d’abord c’est un remake, puisqu’un premier film avait déjà été adapté de la nouvelle de James Thurber, en 1947. Je ne l’ai personnellement pas vu, ni lu la nouvelle du coup j’ai vu ce film sans aprioris. Quant à définir ce film par un style ou un genre, c’est déjà plus difficile. En effet, ce film est un condensé de plusieurs genres : comédie parfois potache, comédie romantique, film d’aventure, comédie sociale… Pour moi on trouve tout dans ce film, je dis bien tout.
C’est dans le cadre du passage au numérique de Life, le célèbre magazine, que se déroule l’intrigue. Walter Mitty y travaille comme « concepteur photo », dans le « sous-sol » du building. Walter est un homme timide, doux rêveur. Il est parfois tellement plongé dans ses songes qu’il se déconnecte de la réalité. Il est aussi secrètement amoureux d’une nouvelle arrivante au magazine, interprétée par Kristen Wiig, qui n’a jamais été aussi charmante.
Avec ce postulat de départ, Ben Stiller nous offre une tranche de vie, une recherche de soi, une réflexion sur l’amitié et l’éthique professionnelle. Je vous le dis tout de suite, ce film m’a bouleversée. Je suis passé d’un sourire qui ne me quittait pas aux larmes aux yeux face à la beauté de certaines scènes.
Le film est pour moi une déclaration d’amour à tous les rêveurs, et pose la question suivante : faut-il rester dans la sécurité que nous procure nos rêves, ou faut-il tenter de les réaliser, quitte à échouer ?
Ce thème est donc magnifié par des scènes oniriques tantôt comiques, tantôt mélancoliques. L’acteur choisit de ne pas utiliser les effets spéciaux actuels (fond vert) mais de tourner au maximum dans des lieux réels, ce qui nous offre des paysages à couper le souffle, notamment en Islande.
Enfin, la BO de ce film est tout simplement sublime ! On y entend Dirty Paws des Of Monsters and Men, Wake up des Arcade Fire (oui, un film où on entend du Arcade Fire !!!!!), ou encore Space Oddity de David Bowie. Cette dernière ayant une importance particulière dans le film.
Voilà. Si je devais résumer ce que j’ai dit plus haut ce serait : Si vous cherchez un film qui vous fera rire et rêver, allez voir La vie rêvée de Walter Mitty, qui montre Ben Stiller sous son meilleur jour.