The Secret Life of Walter Mitty est un film armé des meilleures intentions du monde. Naviguant constamment dans une douce folie teintée d'onirisme - finalement très terre à terre - prétexte à faire escale dans de nombreux paysages sauvages ou urbains joliment filmés, il ne parvient cependant jamais à vraiment prendre véritablement son envol...
Ben Stiller s'est pour cette réalisation, séparé de sa loufoquerie habituelle. S'il balance quelques clins d'oeils qui amusent (Le coup des voitures matrixiennes fut mon franc sourire de la projection) et personnages décalés (Adam Scott et sa BARBE !), le faux rythme qu'il imprime à son l'histoire lie mal la sauce. Entre un démarrage poussif où les rêveries du personnage principal qu'il incarne remplissent du temps de pellicule sans jamais laisser le spectateur s'évader et un voyage au long cours - pour le coup très proche de la texture d'un songe - linéaire, égal, sans fulgurance, quelle que soit la jolie carte postale proposée.... En sortant de la séance on se dit... A quoi bon ?
The Secret Life of Walter Mitty n'est pas un film qui a les armes pour faire passer le spectateur dans un état second, il n'est pas non plus une pure comédie. Il aimerait être les deux, on le sent bien, mais il m'a personnellement laissé sur le bas côté, indifférent à la destinée de ce Walter, personnage pourtant complexe et bien brossé en deux scènes familiales bien plus intéressantes que ses échappées imaginaires.
Restent de belles images, l'univers meta de Ben Stiller toujours agréable à retrouver même dans une version plus sage, une très belle BO empruntant justement les arpèges de José González ou le mythique Bowie, un ton inoffensif qui ne pourra pas vous faire passer un mauvais moment. Enfin personnellement, plutôt que de rêver, je me suis légèrement assoupi.