Deux expressions de la liberté. Isabelle se rapproche plus d'une recherche des autres, d'une normalité des sentiments, empreinte d'empathie envers ses rencontres (Sandrine dans le coma, sa colocataire Marie et ses rêves). Alors que Marie est dans une recherche active du bonheur amoureux, finalement guidée par un idéal, peut-être celui du "grand amour".
Le ton est donné par le réalisme des abords des situations, pratiques comme amoureuses, le refus du mélo et des attitudes "mollasses". Le film insiste sur l'importance des choix des personnages quant à leur vision des événements. Isa regarde les côtés positifs sans reniement mais sans violence, Marie suit ses pulsions et leurs conséquences, finalement à la poursuite d'un bonheur assez classique, dans une ambiance personnelle de "no nonsense". Elle se protège par une agressivité dont elle ne peut pas se départir, même dans les gestes, ceux du quotidien comme ceux de l'amour physique.
Ce sont bien deux "anges", des personnes en construction qui à priori ne veulent pas de mal, et qui rêvent leur vie en essayant de s'affranchir des contingences.
Mais les contingences ne peuvent être ignorées, et l'économie se moque des états d'âme...