Bordel sympathique
Son côté bricolo vaguement anarchisant — reflet d’une époque ? — rend le travail de Baratier sympathique. Mais suffit-il pour faire un bon film d’interviewer avec sympathie des gens plus ou moins...
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le 16 janv. 2015
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Ce film mi-docu, mi-fiction garde après plus de 30 ans une belle niaque!
Conçu en 1975 par le cinéaste Jacques Baratier, méconnu malgré une retrospective à la cinémathèque en 2011, a été interdit à sa sortie (sous Pompidou). Cela devait être un téléfilm intitulé "la décharge" , C'est devenu une sorte de coup de poing contre la politique gouvernementale des villes nouvelles (l'action se situe à Créteil, les autochtones y reconnaîtront les "choux"), Baratier a poussé la dénonciation assez loin, usant d'un ton pamphlétaire, qui s'avère très réaliste à l'aune de ce qui a suivi, avec la crise et
Gettoisation des banlieues.
Faisant évoluer dans ces terrains vagues, décharges, cloaque, des ferrailleurs joyeux d'en découdre avec les exploiteurs, et leurs alter égo, les spéculateurs, et politiques, l'on palpe le vent de l'insurrection, longtemps avant l'esprit des émeutes de 2005. L'on respire autour de ces "bites en ciment" un pourrissement prémonitoire en terme de construction, bien annoncé par le gardien d'immeuble, Roland Dubillard.
Bernadette Lafont aurait comparé le cinéma de Baratier à un brasier. Elle incarne dans ce long métrage loufoquement monté, une belle muse indépendante et décalée. Daniel Duval en leader des ferrailleurs (casseurs d'alors) est incroyable.
Les acteurs n'hésitaient pas à côtoyer le cambouis, le fangeux, le bourbeux...
La musique est de Michel Legrand. Nougaro a contribué avec deux chansons "la décharge" et "sa maison".
Seuls les immigrés sont esquissés, censés être relogés ou "aller Ailleurs". On sait ce que cela par la suite, donnera...
Créée
le 22 août 2016
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