C'est spécial, un trip viscéral dans une France qui doit encore exister. J'étais dans les Vosges l'été dernier et j'y ai retrouvé quelques sensations. Le Cassel en solex ou en survet rose ça vaut son pesant de cacahuètes. Toujours surpris aussi par Galabru, qui était un putain de bon acteur avant de sombrer dans la facilité. Ou parce qu'on lui demandait que ça ? Va savoir ....
Un polar engagé donc, c'est une tradition depuis que son fondateur, Hammet, a publié la moisson rouge. On renifle de-ci, de-là, les relents saumâtres de la France du RPR, comme le SAC, l'homophobie. Mais il n'y a aucune enquête. En tout cas, aucune visible à l'écran. C'est plus une série de scènes courtes, parfois réussies, parfois profondément ratées.
Cassel dénoue tout, on se demande bien comment, pète son câble, et se fait lyncher par la foule endormie qui ne veut surtout pas qu'on la réveille. A ce titre là, Thibault est formidable, et je m'attendais pas à dire cela du mari de Maguy ! A voir une fois pour moi, comme un OFNI qu'il est, mais qui a le mérite d'avoir été commis !