Voilà un film "d'après une histoire vraie" qui ressemble un peu trop à une dissertation cinématographique. Le réalisateur Destin Daniel Cretton raconte le combat d'un homme face à la discrimination raciale et à l'injustice dans le début des années 90 en Alabama sans réellement s'investir dans la mise en scène. C'est presque du théâtre. On est bien loin du JFK de Oliver Stone ou le réalisateur avait su montrer avec brio une Amérique travaillé par le racisme, l’anti-communisme primaire, l’homophobie, le culte des armes et l'injustice et tout ceux qui empêchent tout progrès social dans un pays. JFK est devenu par la force des choses un film-étalon qui a donné à l'époque un souffle supplémentaire à la campagne Bill Clinton. Destin Daniel Cretton n'est à aucun moment hanté par son sujet. Michael B. Jordan apporte parfois une crédibilité à couper le souffle à son rôle d'avocat infatigable et Jamie Foxx y est remarquable mais semble s'ennuyer un peu dans son rôle de victime. C'est vraiment ce qui est dommage a bien des niveaux dans ce film qui porte un message aussi important mais trop lourd pour les épaules de son metteur en scène. La voie de la justice est un film qui aurait pu être plus fort.