Point A : Buster est amoureux de sa voisine, mais le père de celle-ci s'oppose à cette union. Point B : ils se marient. À priori, tout est relativement simple. Mais tant d'événements se déroulent entre temps qu'on se demande bien comment Buster Keaton s'est débrouillé pour tout faire tenir en 18 minutes.
Un nouveau gag, une nouvelle idée toutes les 5 secondes, le rythme est ébouriffant, et Buster ne nous gratifie d'aucun temps mort. Impossible de tout saisir au premier visionnage !
Cette variation sur le thème de Roméo et Juliette compte d'incroyables acrobaties, au cours desquelles les corps sont maltraités (Buster tournoie autour d'une corde à linge à laquelle il est pendu par les pieds), s'entassent, s'emboitent, s'entrechoquent, s'empilent, se désassemblent pour passer des obstacles, le tout dans un ballet presque abstrait. À ce titre, les dernières minutes, où Buster parvient à s'échapper avec bien-aimée en étant perché en haut d'une échelle humaine, est grandiose.