Le film paranormal mettant en scène des esprits, des fantômes, connaît depuis plusieurs années un succès croissant. On peut citer par exemple des films récents comme The Conjuring ou Annabelle son spin-off, la saga Paranormal Activity, ou un peu plus lointain Ring ou Poltergeist. Les fantômes sont rarement gentils avec le personnage et le font savoir. Alors, comment trouver la bonne histoire sans tomber dans l’éternelle redondance du genre ? Le réalisateur Geoffrey Sax a choisi un pan peu développé du film paranormal, celui d’un objet bien connu des chasseurs de fantômes, l’EVP (Phénomène de voix électroniques).L’un des films qui va l’intégrer, plus ou moins, est Sixième Sens de M. Night Shyamalan (1999). Mais il faudra attendre 2005 et le film La Voix des morts, pour qu’il soit un des éléments clé du film.
Avec un thème aussi original que la communication avec les morts, le réalisateur avait évidemment la liberté de choisir par quel bout le prendre tout en évitant de s’enfermer dans les répétitions du cinéma de genre. Et il y réussit, mais seulement en partie. Par petite touche, on s’enfonce au fur et à mesure dans cet univers fantomatique mise en avant par l’utilisation des EVP. Les variations sonores sont autant d’éléments important pour approcher la peur. Mais, sans crier gare, le film se transforme vite en pâte incompréhensible où le drame paranormal, qui faisait le sel du scénario, s’efface au profit d’un thriller de basse qualité rempli de situations qui perdent toute crédibilité, de fantômes aussi lourds que ratés et de questions sans réponses. Et le final, c’est plutôt ça l’horreur de ce film ! Concernant ses acteurs, aussi transparents que les morts qui les surveillent, Michael Keaton seul, porte le tout à bout de bras pour un film qui peine à nous emmener au fond des choses.
Alléchant sur le papier, le résultat final de La Voix des morts laisse un goût assez amer pour qui voulait du bon paranormal de bout en bout. 5/10