Pas sympa de me faire chialer à 9h30 du mat

Alors là…

Je suis allé voir La Vraie Famille par curiosité, mais surtout, je dois l’avouer, par « politesse ».

En effet, deux jours avant, j’apprends que dans le cinéma où je travaille, on projette le film pour une séance scolaire à 9h30. Le film est réalisé par le petit ami d’une collègue, d’où la « politesse » d’y aller. Et à 9h30, quand je suis en week-end, autant vous dire que normalement, je suis encore en train de baver sur mon oreiller.

Eh bien, comment vous dire que je n’ai jamais été aussi surpris et content d’avoir été poli !

La Vraie Famille m’a littéralement bouleversé et fait pleurer toutes les larmes de mon corps pendant plus d’1h30. Tirée d’une histoire vécue par Fabien Gorgeart, le réalisateur traite du sujet des enfants placés en famille d’accueil et nous questionne sur le droit d’aimer.

Porté par une Mélanie Thierry tout simplement exceptionnelle, d’une douceur et d’une sensibilité rares, et surtout par un petit bonhomme de 6 ans, repéré sauvagement dans un parc en amont du tournage, qui a réussi à me transpercer le cœur à chacune de ses interventions.

Tout est si juste, si naturel, qu’on a l’impression d’être, nous aussi, un membre de cette famille totalement démunie face au destin de cet enfant que l’on va aimer et chérir tout au long du film, comme le font tous les personnages qui l’entourent dans cette histoire.

Mention spéciale à une caméra toujours vivante et au plus près des émotions de chacun des personnages qu’elle filme. Cette histoire nous happe du début à la fin, sans jamais tomber dans un « pathos » fatigant, et transpire la sincérité !

Un grand film, fait avec le cœur et la passion, comme j’aime en voir au cinéma !