Se mettre dans la peau d'un gamin de 8 ans ...
Ai-je perdu l'innocence et le regard candide de l'enfance ?
Peut-être pas complètement, ou bien étais-je déjà un triste vieux con...
Vers les 8-10 ans, mon père m'avait conseillé un "bon" film assez réputé pour enfants dont la k7 traînait dans les parages, et qu'il n'avait pas vu, "Dark Crystal".
Je me souviens très bien de la nausée que j'avais pu ressentir à la vision de cette horreur, de ces marionnettes immondes avec leurs gueules mi-humaines, mi-chevalines, qui m'avaient mis si mal à l'aise.
Film qui était dans la lignée d'autres délires kitsch d'héroïc fantasy des 80's, parmi eux, Willow (film franchement faiblard), Legend (l'inspiration du Zelda de Miyamoto, que je n'ai pas vu, et que je n'ai pas spécialement envie de voir), et enfin "Labyrinthe" produit par George Lucas qui commençait sa phase "je pars en couille et je vais faire de la grosse merde", qui doit probablement être de loin le pire de tous.
Ici, après avoir tourné avec Sergio Leone et Dario Argento, Jennifer Connelly s'est perdu dans les méandres nanardesques d'un sous genre d'Alice au pays des merveilles, où David Bowie fagoté en drag-queen en combinaison moule-teub aux limites de l'indécence grotesque, a kidnappé un bébé pour le cacher dans son château.
Jennifer Connelly doit donc parvenir au château dans un temps limité récupérer l'enfant, en traversant un labyrinthe tortueux, et des décors ma foi plutôt sympathiques presque gilliamesques, c'est le seul point un tant soit peu positif que je pourrai trouver là-dedans.
Un soupçon de "Livre dont vous êtes le héros", avec des devinettes en carton (pâte), des portes qui parlent et qui servent d'énigmes (procédés un peu répétitifs à la longue), et des tonnes de créatures toutes plus hideuses les unes que les autres qui se succèdent à chaque embranchement.
Accessoirement, pas mal de chansons complètement moisies avec des FX consternants ( http://www.youtube.com/watch?v=kiUt5HuW3xc j'ai vomi 15 fois), des scènes prétextes pour vendre quelques chansons tubes immondes de Bowie, atteignant les sommets de la pop la plus ringarde possible des 80's (Bon pas fan de Bowie à la base, mais rien que le I'm Deranged de lost highway est quand même d'un autre niveau que ce truc).
Des fausses pistes, des redondances, des pokéballs maléfiques, et le soulagement final ou enfin après toute ces péripéties ignobles, le bébé est sauvé et Bowie vaincu et transformé en chouette.
Cela ne nous épargnera cependant pas un générique avec un bonus track toujours plus affreux, mais cette fois on pourra couper sans la culpabilité de n'avoir pu finir le film.