En ce début d’année, on voit débarqué sur nos écrans les derniers films nominés aux Oscar. Et avec 5 nomination dont le meilleur film, LADY BIRD arrive avec une grande attente des cinéphiles français. C’est l’ancienne actrice Greta Gerwig, qui avait partagé l'affiche avec Natalie Portman dans JACKIE, qu’on retrouve pour sa seconde réalisation. Dans LADY BIRD, on se retrouve dans l’Amérique des années 2002 post attentat du 11 septembre avec une jeune adolescente encore au lycée, Christine (Saoirse Ronan) qui aime être appelé Lady Bird. On va donc suivre l’année de Lady Bird entre ses relations compliquées avec sa mère (Laurie Metcalf), sa meilleur amie Julie (Beanie Feldstein), ses amours et surtout ses envies de quitter Sacramento. Ce film est pour moi un petit coup de cœur ! LADY BIRD nous montre qu’un film n’a pas forcément besoin d’un scénario rocambolesque ou d’un jeu d’image digne de Woody Allen pour sortir du lot. Ici, on a simplement une tranche de vie d’une adolescente dans un milieu assez pauvre, mais raconté avec une telle justesse et un tel réalisme qu’on est émerveillé. On s’attache à cette Lady Bird. La performance de Saoirse Ronan est tout simplement remarquable. Cette performance qui lui vaudra une nomination aux Oscar n’est pas sa première de haut vol après BROOKLYN qui lui avait déjà valu de concourir pour la statuette dorée. Sa simple petite teinture rose ajoute un grain de folie au personnage qu’on remarque tout de suite que ce soit par le comportement atypique mais aussi son langage en déclage avec les autres. De plus, ses relations à l’écran, que ce soit la complicité avec sa meilleure amie Beanie Feldstein que j’avais connu dans NOS PIRES VOISINS 2, ou ses prises de bec avec sa mère Laurie Metcalf, la mère de Sheldon Cooper dans THE BIG BANG THEORY, sont superbe. Tout le monde est passé par l’adolescence et a connu ces phases de trouble. Chacun de nous peut se reconnaitre dans une petite partie de ce film. Comme par exemple sont envie de départ afin de pouvoir prendre son envol et commencer à vivre SA propre vie et nous celle qu’on voudrait lui dicter. Le fait d’avoir fait dérouler le film en 2002 n’est pas un hasard, on comprend l’angoisse de l’Amérique profonde par rapport à une nouvelle ère post-11 Septembre. La peur de New York, l’invasion de l’Irak, tout cela ne va pas affecter directement Lady Bird mais ses parents et donc elle par ricochet. Un autre thème est abordé plus subtilement, c’est son évolution par rapport à la religion. SPOIL SPOIL SPOIL
Lady Bird est élevée dans une école religieuse donc un certain nombre de plan sont consacré aux différents rituels. On voit bien son désintérêt pour tout cela. Mais dans le final, quand elle est loin de chez elle et sans repère, elle ira naturellement se rattacher à une église. Et même au-delà de la religion, on voit cette jeune femme qui au début n’écouter qu’elle sans vouloir recevoir de leçon, comprend que tous ces valeurs enseignées par ses parents où son école est pour son bien et le bon déroulé de sa vie. On finira alors par un coup de fils à sa mère lui déclarant tout son amour. Ce qu’au-delà du déménagement à New York, marque les premières minutes de sa nouvelle vie de femme.