Lady Jane par klauskinski
Escorté de sa troupe de comédiens favoris et prenant toujours pour cadre Marseille, Guédiguian signe avec Lady Jane sa première incursion dans le polar. Le cinéaste n'en fait jamais des tonnes, utilise parfaitement les outils à sa disposition et filme avec sobriété: en respectant les codes du genre sans jamais les laisser guider son propos, il nous offre quelques scènes de tension particulièrement réussies. Malgré une double temporalité d'abord difficile à appréhender, Guédiguian déguise derrière une noirceur qui touche parfois au sublime une réflexion très désenchantée sur le temps qui passe et emporte tout, surtout les sentiments.