Il y eut une époque où la Shaw Brothers enchaînait les films plus vite que les perles, avec les mêmes réalisateurs, quasiment les mêmes acteurs et des liens entre certains films.
Lady of Steel fait partie de la mouvance de la Shaw Brothers avec des filles particulièrement badass, qui détruisent un nombre incalculable de cascadeurs et de traitres en tout genre. Ici, c’est l’excellente Cheng Pei-Pei, quasiment aussi performante qu’une Angela Mao au top de sa forme, qui s’en charge, dans une sombre histoire d’embuscade et de vengeance. On y retrouve donc tous les éléments inhérents au wu xia pian de l’époque : on retrouve dans Lady of Steel un vieux maitre sage, une trahison terrible, des combats au sabre et à mains nues, filmées à grand renforts de gros plans pseudo-iconiques, du sang en peinture et surtout des chansons en mono… C’est clairement fait pour les amateurs et les experts du genre, les néophytes pourront se trouver bien ennuyés devant un film qui connait son public et qui lui offre ce qu’il attend, sans non plus en faire plus que le minimum syndical, surtout avec le trou noir au milieu du film.
Lady of Steel n’est ni plus ni moins qu’un wu xia pian de série, qui n’apporte rien au genre mais qui permet à Chang Pei-pei de dégommer des méchants et c’est déjà pas mal.