Lady Snowblood sans neige.
Il y a des suites inutiles, et aussi bien soit-il, celle-là en fait partie.
Le personnage de Yuki Kashima n'existait dans le premier volet que pour accomplir cette vengeance et une fois celle-ci faite, elle n'a plus vraiment sens. Ainsi ,elle devient erratique, échappant à d'éventuels bandits, mais elle adopte un rythme qui est un peu celui du film ; indolent.
La vengeance n'étant plus, elle devient une sorte de mercenaire utilisée au nom d'une récupération politique, et elle va faire user de ses lames, mais sans le génie du premier film ; on n'a même pas droit à des giclées de sang.
Mais la réalisation étant aussi confiée à Toshiya Fujita, il y a quand même de beaux instants, comme ce superbe plan-séquence où elle décime ses poursuivants dans une bambouseraie, et une superbe confrontation contre des policiers, un un plan aérien montre que, encerclée, elle ne peut plus rien faire, et elle se rend. Même si les plans iconiques sont plutôt absents, c'est quand même bien filmé, et le réalisateur veut sans doute ancrer son histoire dans une réalité : celle de l'ère Meiji.
Dans l'histoire de cette jeune femme, toujours interprétée par la sublime Meiko Kaji (et toujours aussi laconique), le film n'a aucun intérêt, mais dans le plaisir pur du chambara, ça vaut quand même le coup de le voir.