Film Japonais de 1974 suites du film premier du nom. Après avoir raconté la vengeance, moteur du récit du premier épisode et finalement caractère unique du personnage, la Lady Snowblood se trouve finalement assez dépersonnalisée dans ce second opus. Clairement privé de cette force intérieure, le personnage perd clairement sa stature, dans une histoire qui va prendre beaucoup plus d'importance. L'histoire est encore plus axée sur le contexte de l'époque, celle-ci va se développer dans un cadre encore plus politique, s'axant sur la lutte entre un pouvoir policier répressif contre des anarchistes, qui aux files du film se généralisera en un combat plus large du gouvernement contre son peuple. À travers ce récit, c'est une partie de l'histoire de la période Meiji du Japon qui est racontée pointant les violence policière et troubles sociales d'un peuple un peu laissé pour compte des grande mutation du pays. Malheureusement l’héroïne ne sera pour une grande partie du métrage qu'une observatrice de ces luttes, n'ayant que peu d'implication dans les péripéties vécu par d'autres protagonistes, ne retrouvant son statut d'ange de la vengeance qu'à la fin et par le même revenant au premier plan. Pour autant l'histoire n'est pas inintéressante, au contraire, de plus le film comporte son lot d'excentricités propres au manga, méchant très typé et grandiloquent, ainsi que quelques séquences bien saignantes. Malheureusement les séquences de combat de sabres, éléments majeurs de ce type de film, sont peut-être plus ambitieuses que le premier film (à l'image du plan-séquence de la descente des escaliers au début du film) mais manquent clairement de panaches et de virtuosités, du hélas à un sublime Meiko Kaji mais bien piètre sabreuse ne faisant absolument pas illusion. La saga de la Lady Snowblood s'arrêtant avec ce second opus, on peu d'autant plus le regretter au vu du potentiel du personnage qui effectivement n'est pas pleinement exploité dans cette seconde histoire, ceci expliquant peut-être cela. Un film du vendredi, une suite qui possède des atouts avec ses aspects historiques et les péripéties qu'elle développe, mais qui semble aussi laisser sur les bas côtés son héroïne, c'est bien dommage.