Crap

Stephen Frears semble avoir un certain penchant pour les demoiselles en mini short ces derniers temps (qui pourrait l'en blâmer?). S'il n'a pas su convaincre Helen Mirren de rafraîchir la garde robe de la reine mère, il a su parfaitement mettre en valeur les gambettes de Genna Arterton dans son précédent film Tamara Drewe. Cette fois ci, c'est Rebecca Hall qui offre sa plastique aux focales du britannique.

Après avoir fait forte impression dans Vicky Cristina Barcelona, même si elle passait derrière le duo muy caliente Johanson/Cruz, la jeune femme s'égare complètement dans un rôle de bimbo décérébré, surjouant honteusement (mais tu vas arrêter de te tripoter les cheveux oui?!?!?) et prêtant à son personnage le regard expressif du lamantin en période de rut.

Visiblement, elle n'a pas été casté pour son QI (en tout cas, pas pour son I). On ne pourrait cependant lui tenir rigueur. Plus que son jeu, c'est bien son personnage qui est en cause, bécasse stupide au rire haut perché ne parvenant pas à attirer la sympathie du spectateur lambda, qui n'a vite qu'une envie, celle de se lobotomiser avec une paille de soda pour se rapprocher du niveau mental de Beth.

Si encore il n'y avait que ça. Mais l'ensemble des personnages est d'un creux consternant, oscillant entre le vulgaire et l'hystérie. Certains rôles secondaires n'ont aucun intérêt, et les péripéties sentent tellement le réchauffé qu'on frôle l'incendie de forêt. La mise en scène de Frears se perd dans les paillettes et les lumières de Vegas, et près d'une scène sur trois n'a aucun intérêt réel dans l'intrigue.

Pourquoi diantre aller se fourvoyer dans cette adaptation des Mémoires d'une Quiche? Stephen Frears nous avait habitué à tellement mieux... On ne retiendra de ce Lady Vegas qu'un Bruce Willis plein de second degré et une Rebecca Hall, certes très bien faite de sa personne, mais capable de rendre crédible Marion Cotillard par comparaison. C'est dire...