In the mood for gore
Le dernier volet de la trilogie de Park Chan-wook s’ouvre sur un générique on ne peut plus programmatique : ultra stylisé, d’un blanc glacé se teintant de rouge, il rappelle celui de Dexter l’année...
le 10 déc. 2013
80 j'aime
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Conclusion de la trilogie de la vengeance qui, loin d'être un mauvais film, est sûrement celui qui me touche le moins.
Directement on est mis dans le bain : générique ultra stylisé, blanc froid teintés de sang (répondant par la suite au visage de l'héroïne), superbe musique, ça annonce la couleur si je puis dire. Oui puisqu'on voit clairement que Park Chan Wook veut nous en mettre plein la vue. Ca fonctionne souvent, mais par moment ca devient fatiguant, toujours être à la recherche de la trouvaille, du plan ou du mouvement de caméra qui va marquer. Et plus étonnant, on y trouve plusieurs scènes étrangement kitsch, assumé sans aucun doute, mais pas vraiment la bienvenue.
Côté intrigue, la première partie m'a un peu désarçonnée, peut être que je n'ai pas été assez attentif c'est totalement possible, mais je me suis un peu perdu avec les différents flashbacks et les moments en temps réel. Au bout d'un moment ca a été, et l'on y suit des moments retraçant la destinée de Geum-Ja dans une double avancée, où la musique joue un rôle plus qu'important.
Geum-Ja sera donc celle qui incarnera la vengeance. Une vengeance bien différente des 2 précédents opus, féminine cette fois, incarné par une femme à la tête d'ange dans un corps de sorcière, sorcière qu'elle est devenue en prison, elle anciennement appelée Geum-Ja au grand coeur. Park Chan Wook installe aussi une histoire mère-fille forte, pas forcément complexe, mais qui prend aux tripes. Ainsi que plusieurs scènes emouvante comme celle de la "traduction", ce dialogue mère fille interposé avec le mec qui traduit du coréen à l'anglais au milieu.
Mais c'est vrai que le scénario m'a beaucoup moins marqué. Un scénario qui paraît moins impressionnant et moins bien géré que les précédents, comptant très peu de révélations, et reprenant certains éléments déjà vu dans les 2 précédents film de la trilogie comme les kidnappings et meurtres d'enfant, ainsi que exactement la même phrase sur les bons ou les mauvais enlèvements que dans Sympathy for Mister Vengeance, et puis même l'évoquation d'une greffe de rein. Il y a aussi un certain problème de cohérence puisque l'on suit le plan mûri dans la tête de Geum-Ja depuis 13 ans, mais celui-ci évolue sans arrêt.
Et il n'y a pas grand chose de plus pour être honnête car le film créé pas mal de scènes presque contemplative, ralentissant l'intrigue. Il ne reste que ces scènes d'une violence parfois atroce, et collective en plus de cela. Car oui la vengeance s'avère aussi collective dans la fin du film (et personnel à la fois au vu des agissements du bourreau de toute ces familles), avec ce changement de photo virant au noir et blanc.
A sauver aussi l'immense casting convoquant un tas d'acteurs qu'on a pu voir dans la trilogie. Ça va de Choi Min Sik (Old Boy), à une toute petite apparition de Sang Kang Ho (Sympathy), en passant par le gars aux cheveux vert de Sympathy for Mister Vengeance. Mais Il y en a plein d'autre.
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Créée
le 15 juil. 2022
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