Allô, le compositeur de Ladyhawke ?
C'est parfois difficile de ressortir d'un film avec un léger sentiment de frustration car on se dit que sans un petit truc, l'oeuvre aurait pu être meilleure. Ladywhawke fait partie de ceux-là.
Car oui, l'oeuvre de Donner possède des qualités. Sur la forme premièrement avec une photographie superbe (logiquement magnifiée grâce au Blu-Ray) et un film ne souffrant d'aucun manque de rythme, chose assez étonnante au vu du sujet.
Ensuite, ses acteurs: outre le tout jeune Broderick (à l'époque), personnage roublard, mais possédant toujours de l'humour, faut avouer que Rutger Hauer bouffe sacrément l'écran. Toujours un régal de le voir ou le revoir celui-là. Et que dire de Pfeiffer, au visage simplement angélique et aux yeux bleus perçants. Impossible de ne pas être sous le charme d'un trio qui fonctionne bien. Et d'un quatuor un peu puisque l'évêque m'est particulièrement sympathique.
L'histoire d'amour sous fond d'heroic fantsay, ça a du bon car ça fait passer la pilule bien mieux que dans une oeuvre romantique classique. Ici, les amants ne se croisent jamais sous leur forme humaine et on finit par s'attacher à cette histoire. Certes, la fin est un peu guimauve, mais tout de même, ça possède des qualités.
Mais là où je dis stop, c'est sur la musique. WTF?!? Du moderne sur des images médiévales, ça ne va vraiment, mais vraiment pas du tout. En fait, la musique seule passerait, mais sur de telles images et un tel sujet, c'est totalement ringard, niais, à côté de la plaque, appelez ça comme vous voulez. Bon, on finit par s'habituer, mais on aimerait quand même donner un coup de pied au cul de Donner et du compositeur pour savoir ce qui leur a pris. Ils auront au moins l'honneur d'avoir signé la pire B.O. que j'ai pu entendre.
A part ça, c'est un chouette film.