Lucie vend des maillots de bain sur la plage. Lucien, son compagnon, qui devait au préalable être gendarme a choisi lui de « profiter de la vie » c’est du moins ce qu’il raconte en guise de couverture puisqu’il se retrouve agent secret sous le nom de code IlFaitBeau. Il faut évidemment s’imaginer Mouret à la barre d’un projet aussi farfelu, léger, pur vaudeville, solaire, complètement sans conséquences. On reconnaîtra davantage l’influence de Rohmer dans son très beau film suivant (Vénus et Fleur) même si l’on peut déjà ici entrevoir les restes de Conte de printemps ou L’ami de mon amie. Les personnages et situations sont tout de même très niais et traités par-dessus la jambe. Premier long métrage de Mouret (le seul qui me manquait), on sent qu’il se cherche. Il se trouvera bientôt. Heureusement, il y a Marie Gillain, qui illumine chaque scène (dans lesquelles elle apparaît) d’un film, à mon humble avis, aussi paresseux narrativement que visuellement.