George A. Romero, autrefois maître incontesté de l'horreur, s'est fait oublier dans les années 90, ne parvenant qu'à faire un misérable comeback avec le raté Bruiser en 2000. Son fameux projet Diamond Dead ayant échoué et le succès du remake de son cultissime Zombie ayant fait son effet, il décide de revenir sur le devant de la scène et de se réapproprier son statut en intégrant les années 2000, véritable début de décennie synonyme de revival pour les films de zombies. Retrouvant ses premiers amours, Romero choque son monde en mettant en scène le quatrième volet de sa trilogie des morts-vivants.
Et si l'idée est aussi surprenante que méprisée par les fans, force est d'admettre que le scénario de ce quatrième opus s'avère très réussi, l'idée de faire à nouveau évoluer les zombies étant une excellente trouvaille. Ainsi, le fait de créer un leader suivi de près par une horde de fidèles accentue leur évolution, les rendant également plus dangereux car moins stupides. Romero retrouve son savoir-faire et, avec un budget plus conséquent, nous livre une mise en scène explosive et riche en hémoglobine et bonnes innovations avec notamment un arrachage de piercing au nombril, une main tranchée tenant une grenade dégoupillée ou encore la séparation d'un bras déchiqueté en deux !
Hélas, beaucoup d'idées ne sont pas assez exploitées comme ces zombies utilisés pour des loisirs estivaux ou encore la romance naissance entre Slack (Asia Argento) et Riley (le monolithique Simon Baker). Plus de gore, plus de fun et plus d'émotions sont donc au rendez-vous. Au final, malgré un temps d'adaptation nécessaire (l'intrigue se situe dans un futur proche), une interprétation pas toujours au top (si ce n'est pour l'immense Dennis Hopper et le toujours aussi génial John Leguizamo) et quelques autres défauts mineurs, ce nouveau volet entre bel et bien dans la défunte trilogie, quoi qu'on en dise.