La terra dei figli de Claudio Cupellini, réalisateur du magnifique Alaska, est globalement sinistre, à l'image d'un univers post-apocalyptique qu'exploitent depuis longtemps, avec plus ou moins d'originalité, littérature et cinéma. Ici, comme souvent, l'homme est devenu un chacal pour l'homme (loup serait trop doux) et survivre ne signifie pas seulement chercher sa pitance sur une planète dévastée. Que le film ne nous explique que peu les raisons de cet effondrement du monde n'a aucune importance puisque ce n'est pas le sujet. Mais ce qui est bien avec le genre, c'est que tout est susceptible d'arriver, à commencer par le pire, et que, de ce côté-là, La terra dei figli ne déçoit pas, dans son lent mais dense développement vers l'aurore d'une nouvelle vie, à moins que ce ne cela soit le crépuscule. Il y a une certaine beauté dans la quête du fils, dans un geste synonyme d'apprentissage mais surtout de transmission, seule consolation dans un environnement lugubre qui n'est qu'une hypothèse mais plutôt crédible du futur de l'humanité, pauvre d'elle. Dans ce film minimaliste, l'émotion est rare, évidemment, et ne peut qu'apparaitre sur la fin. Ou pas. A souligner les belles interprétations de Leon de la Vallée et de Maria Roveran, ainsi que Valeria Golino dans un petit rôle néanmoins très marquant.

Cinephile-doux
6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Films inédits en salles à voir (ou pas)

Créée

le 29 janv. 2023

Critique lue 218 fois

1 j'aime

Cinephile-doux

Écrit par

Critique lue 218 fois

1

D'autres avis sur Land of the Sons

Land of the Sons
Cinephile-doux
6

L'homme est un chacal pour l'homme

La terra dei figli de Claudio Cupellini, réalisateur du magnifique Alaska, est globalement sinistre, à l'image d'un univers post-apocalyptique qu'exploitent depuis longtemps, avec plus ou moins...

le 29 janv. 2023

1 j'aime

Land of the Sons
flowrak
2

Critique de Land of the Sons par flowrak

Le futur vraiment ? Dans Land of the Sons, on suit les aventures d'un fils et de son père qui va vite périr et dont l'aventure du fils va vite se transférer en tentative de survie tant la population...

le 26 juil. 2022

Du même critique

As Bestas
Cinephile-doux
9

La Galice jusqu'à l'hallali

Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...

le 28 mai 2022

79 j'aime

4

France
Cinephile-doux
8

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

79 j'aime

5

The Power of the Dog
Cinephile-doux
8

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

72 j'aime

13