Une claque, c'est la première fois qu'un film m'émeut autant et c'est pourtant qu'un court-métrage de 20 minutes.
Mais mon Dieu qu'est-ce que c'est touchant, Klimov vient chercher au plus profond de nous, à partir de ce qu'il a vécu et que l'on a tous probablement déjà tous vécu. La chose la plus triste qui soit mais en même temps la plus évidente : la finitude de l'existence. Un jour tout s'arrête. Et c'est terriblement bien exprimé dans un court-métrage qui n'exprime que la vie. Des photos de Larisa qui paraît si vivante, souriante, jeune; et l'amour, l'admiration que les gens lui portent. Il montre la volonté de créer chez Larisa, l'expression la plus pure de sa propre existence, l'essence de l'artiste.
C'est ça qui est terrible, bien qu'elle fût une artiste prolifique dans un temps creux, une lumière au milieu de la nuit, on ne peut rien contre la mort. Elle peut provenir subitement et tout s'arrête.
Je pense quand même que ce n'est pas ce que Klimov veut que l'on retienne de son court métrage; je veut dire la mort. Il ne cherche à montrer Larisa que dans son existence et non dans sa mort. Ce qu'elle a accompli et qui elle était; et ça sublime vraiment le court-métrage, il commence avec sa naissance et finit avec sa mort; il est comme la vie. La mort n'est que le détail clôturant l'existence, il n'est rien par rapport à elle, on ne vit pas en fonction d'elle. Elle n'arrive qu'à la fin et ce n'est pas ce qu'il faut retenir de chacun.
Ne soyons pas triste d'avoir perdu une lumière mais soyons heureux qu'elle nous ait accompagné dans l'obscurité pour un instant.
Bel hommage.