Me voilà devant ce Las Vegas Parano tant redouté, je voulais tellement l’aimer, mais il y avait de grandes chances que je ne l’aime pas. Et ça n’a pas loupé.
Las Vegas Parano met en scène Johnny Depp, que j’admire par-dessus tout, et Benicio Del Toro, que j’aime beaucoup également. J’ai même eu le plaisir de reconnaître un étrange Tobey Maguire, que j’apprécie aussi. J'adore les films qui s'articulent autour de la thématique des drogues. Toutes les étoiles étaient donc alignées pour que je passe un bon moment. Mais ça n’a pas fonctionné. J’avais déjà tenté le film lorsque j’étais jeune et un peu perché (même beaucoup, je dois bien l’admettre), mais je n'avais pas réussi à aller au bout, car je me sentais persécuté par ce que je voyais, j'avais arrêté après la scène des iguanes en boîte de nuit. En fait, pour être tout à fait transparent, j’étais moi-même dans un état second à ce moment-là, et le film me faisait partir dans de mauvais délires difficilement gérables. Je l’ai donc remis à plus tard. Vingt ans plus tard, je le retente. Et je n’accroche toujours pas (pourtant je suis tout ce qu'il y a de plus sobre désormais). Je n'aime pas ce film à mon grand désespoir. En même temps, j’ai toujours eu du mal avec le cinéma de Terry Gilliam.
Le film n’a aucun sens, bien sûr, c’est un peu le principe, mais je n’ai pas su à quoi me raccrocher. Il n’y a rien vraiment de conducteur dans ce maelstrom psychédélique. J’ai trouvé le résultat très inconfortable. Johnny Depp ne signe pas là sa meilleure performance. Je le trouve un peu ridicule (et ce sentiment n’a rien à voir avec sa coupe de cheveux), pas vraiment crédible pour être tout à fait honnête. C’est comme s’il se regardait un peu trop jouer. Je déteste sa doublure française dans ce film (qui est aussi celle de Jim Carrey, il me semble). Benicio Del Toro est plus convaincant. Je l’ai préféré. L’ambiance du film est surprenante, mais elle ne suffit pas à le rendre intéressant. J’ai eu le sentiment que l’œuvre n’avait aucune profondeur, un gros manque d’intention. C’est comme si j’avais quatre ans dans ma tête et que je regardais un truc que je ne pouvais pas comprendre. Bref, j’étais largué.
Qu’est-ce que je pourrais ajouter sur ce film ? Rien, je n’aurai pas la patience d’y retourner encore une fois pour l’analyser. Je ne vais pas tortiller. Je n’ai pas aimé ! C'est dommage parce que j’avais vraiment envie de l’aimer.