Last Days of Summer par Crockett
En abordant Labor Day, certains osent un parallèle avec The Bridges of Madison County. C'est audacieux ; c'est courageux. Pourquoi ne pas en établir également un avec A Perfect World ? Labor Day, film eastwoodien dans l'esprit et lorgnant par la même occasion du côté de Sirk ?
Ni l'un ni l'autre en réalité. Labor Day, c'est simplement du Jason Reitman. Pour les amateurs de pourcentages, c'est du 100% indépendant à la mords-moi-le-nœud - comme savent si bien le faire nos confrères outre-Atlantique - et du 100% mélodrame à base de concentré - ce n'est donc pas bon.
Si la bonne performance des acteurs peut être soulignée, elle met en lumière un point précis ; une prestation de qualité ne compense pas un script médiocre. Le film de Reitman enchaîne les balourdises, les clichés, les situations et dialogues lourdingues - et éculés - avec une frénésie proprement hallucinante.
Labor Day est une machine, donc il est outrancièrement mécanique et factice. Rien ne déborde et tout est fait pour caresser le spectateur dans le sens du poil. C'est ô combien insipide - ce, de l’enchaînement des différentes situations à la mise en scène. C'est un film de Jason Reitman.
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