Londres, la musique, la mode, les 60s et surtout Edgar Wright. Le film commence pour moi avec un combo gagnant, certes pas très objectif.
J'ai toujours eu un gros faible pour la filmographie d'Edgar Wright. Sa mise en scène ultra dynamique et inventive me fascine. Encore une fois, avec Last Night in Soho, je suis conquis. Ici, la mise en scène est tout simplement virtuose, vertigineuse, jouissive, entre rêve et réalité, dénonçant l'illusion d'un passé fantasmé. Comme habituellement chez Edgar Wright, la musique prend une place très importante dans le récit et sert parfaitement le rythme, le montage, les transitions.
Tout cela vient sublimer le duo d'actrices, Thomasin McKenzie et Anya Taylor-Joy, magnifiquement charismatiques.
Alors oui il y a des ratés. L'intrigue est assez convenue et ne laisse pas tellement de place au mystère. Les rôles masculins sont un peu trop manichéens et les seconds rôles trop faibles (je parle majoritairement des étudiants de l'école de mode qui gravitent autour du personnage d'Eloise, pas de Diana Rigg qui elle, est absolument parfaite). Mais là, je pinaille parce qu'en réalité, Last Night In Soho m'a totalement tenu du début à la fin.
En plus de s'inspirer esthétiquement et thématiquement de tout un pan du cinéma des années 1960, le film convoque une imagerie qui me parle tout particulièrement, celle du Giallo, dans laquelle le réalisateur et son équipe puisent références, citations et hommages aux travaux d'artistes tels que Bava et Argento. Couleurs, jeux de miroirs et de reflets, effet kaléidoscopiques psychédéliques, tout est fait pour m'hypnotiser dans ce déluge de fausse nostalgie (parce que non, ça n'était pas vraiment mieux avant) et je me laisse avoir par le film et ses effets. Un tour de force formel qui me happe totalement.
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