Première chose qui saute au yeux, la photographie irréprochable.
La première moitié du film m'a parue pratiquement parfaite. On prend bien le temps de cerner la personnalité d'Éloïse, ses ambitions et ses tourments. Le rythme est assez lent, mais cela nous permet de bien mettre en place le quartier de Soho. La bande son des années 60 est tout aussi efficace pour nous plonger dans cette époque.
Il faut aussi parler du montage et de la mise en scène. Les transitions entre Éloïse et Sandy, les jeux de miroirs, c'est extrêmement bien réalisé et chaque effet a un sens. D'ailleurs, les scènes qui alternent entre les deux époques sont d'une finesse remarquable. Tout celà ne fait que d'accentuer ce lien entre le passé et le présent.
Les thèmes abordés sont bien amenés et surtout nuancés. La nostalgie d'une époque fantasmée, qui n'est pourtant pas dépourvue de vices. La critique du patriarcat, simpliste de primabord, est plus subtile qu'elle ne paraît.
La seconde moitié du film est toute fois un peu répétitive sur la forme et moins travaillée sur le fond. C'est difficile de conclure si rapidement quand le début est aussi bien développé. Davantage d'explications ou de mystères n'auraient pas été de refus.
À voir.