Pendant une très grande majorité des 161 minutes de ce "Laurence Anyways" j'ai cru comprendre pourquoi j'avais toujours reculé le moment de le voir.
On y était enfin mon petit Xavier, cette fois tu n'allais pas t'en tirer ainsi. Toutes tes grosses ficelles me sautaient à nouveau aux yeux mais là c'était certain, la fine corde qui reliait le cancre au génie allait céder et j'allais te démasquer. Format 1.33, hystérie, ralentis, BO ringardo-branchouille, questionnements sur le genre, danse, maman, mélo... Tu me prends vraiment pour un c.... hein ? Tu ne crois quand même pas que je vais me faire avoir encore une fois ?
Mais mais... pourquoi j'ai soudain envie de prendre Suzanne Clément dans mes bras ? Pourquoi je trouve tout à coup sublime ces fringues qui tombent du ciel sur fond de Moderat ? Pourquoi Melvil Poupaud est maintenant beau alors que durant presque deux heures je l'ai trouvé aussi gênant que Romain Duris chez Ozon ? Mais pourquoi tu mets du Stuart A. Staples ? T'as pas le droit, c'est pas réglo. Mais non je ne chiale pas comme une m... en entendant un truc aussi basique que « L'automne est arrivé, on va sortir des manteaux. - Ouais, l'automne est là. », ça ne t'arrive jamais à toi d'avoir une poussière dans l’œil ?
Je t'aurai un jour Dolan, je t'aurai...