David Lean reste un des cinéastes que l'on cite peu parmi ses réalisateurs favoris mais le monsieur reste quand même le papa de plusieurs petits bijoux du septième art: Le pont de la rivière Kwaï, Docteur Jivago, dans une moindre mesure La route des Indes mais également ce Lawrence d'Arabie.
Basé sur l'histoire vraie de de Thomas Edward Lawrence, lieutenant britannique qui a écrit ses mémoires dans le livre intitulé Les sept piliers de la sagesse, l'oeuvre est à la fois un grand film d'aventure mais également une introspection psychologique sur le héros principal.
Que dire avant tout de la réalisation de David Lean? Tout d'abord que la caméra se met en route uniquement qu'à la fin du générique et que le plan montre Lawrence descendant de sa moto et dont la caméra se fixe sur cette dernière, insistant bien sur le fait que cet engin va jouer un rôle prépondérant malgré lui. Que le réalisateur britannique parvient à filmer des décors majestueux et magnifiques dans le désert. Qu'il est capable de captiver le public pendant plus de 3h30 sans que celui-ci ne ressente une once d'ennui (c'est du moins mon cas!). Bref, de ce point de vue, le film est nickel et on a droit en plus à quelques scènes d'action incroyablement bien faite.
Mais cataloguer Lawrence d'Arabie au simple film d'aventure serait une insulte envers toute l'équipe qui a réalisé et permis que ce long-métrage puisse exister.
Car l'oeuvre tente de montrer la partie psychologique de Lawrence. Homme, au départ bon, calme, agréable et dont on se demande ce qu'il fait dans l'armée britannique puisqu'il est indiscipliné, ne semble pas voloir utiliser son arme ou encore semble avoir une notion de justice qui est bien inutile en temps de guerre. Dès le début, on s'attache réellement à ce personnage hors du commun. Mais petit à petit, au fur et à mesure de l'aventure, sa personnalité change. Il devient plus brutal, plus guerrier et le comble de l'horreur est atteint lorsqu'il massacre des soldats turcs malgré le fait que certains d'entre eux désiraient se rendre. Certains commencent alors à détester l'homme malgré tout ce qu'il a pu faire auparavant. Lean et ses comparses dressent donc un portrait de cette personne.
Ensuite, le film peut se targuer d'avoir une kyrielle de stars à l'affiche. Peter O'Toole, dont il s'agit du premier grand rôle, est phénoménal dans la peau de Lawrence. Anthony Quinn est égale à lui-même. Omar Sharif dont il s'agit de sa première apparition dans un film occidental n'est pas en reste. Des acteurs qui portent donc ce film vers le haut. Tout comme la musique de Maurice Jarre, enivrante et magnifique. Jarre a d'ailleurs reçu l'oscar de la meilleure musique pour ce film. L'oeuvre en récoltera sept au total: meilleur film, meilleure réalisation (David Lean), meilleure photographie, meilleure direction artistique, meilleur montage, meilleur son et meilleure musique donc. Un ensemble de récompenses mérité tant le film est extraordinaire. On regrette cependant l'oubli pour un des acteurs, spécialement Peter O'Toole.
Enfin, il est à noter que le film n'oublie pas de parler de la situation politique de l'Arabie à l'époque et que cette dernière semble vouloir l'indépendance mais elle ne se réalisera que lorsque les différentes tribus s'uniront.
Lawrence d'Arabie est l'histoire d'une personne qui a eu la chance d'avoir une vie hors du commun. C'est avant tout une grande épopée, un voyage que nous effectuons avec Lawrence et que nous quittons uniquement au moment où le générique de fin est lancé... Un chef-d'oeuvre!

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le 7 mai 2011

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batman1985

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