Un dealer londonien (Daniel Craig) voulant se retirer des affaires est contraint de s’occuper d’un dernier gros coup, un de ses collègues (Jamie Foreman) ayant commis un vol sans son aval, en lançant la rumeur que c'est lui qui était derrière. Mais lorsqu'il apprend qu'un tueur serbe est à ses trousses, XXXX commence à s'inquiéter quant à l'issue de sa mission...
Premier film de Matthew Vaughn en tant que réalisateur, Layer Cake se situe dans la parfaite lignée des premiers films de Guy Ritchie (Arnaques, crimes et botaniques, Snatch), à qui devait d’ailleurs échoir cette réalisation dans un premier temps. Quoiqu'heureusement bien moins hystérique, la mise en scène de Vaughn n’est pas sans rappeler celle de son confrère, mais témoigne d’une fluidité bien plus appréciable.
Ce qui pèche, en revanche, c’est la narration. Complètement éclatée, celle-ci peine à nous immerger dans le monde qu’elle décrit comme ç'aurait pu être le cas chez un Coppola ou un Scorsese, ce qui fait que Vaughn n’arrive pas à insuffler suffisamment de vie à ses personnages pour qu’on ait vraiment envie de s’intéresser à l’histoire. Malgré une belle prestation du glacial Daniel Craig, au charisme brut, une étonnante partition aux allures de péplum (signée Ilan Eshkeri et Lisa Gerrard), et un rythme assez soutenu pour nous éviter de nous ennuyer, on sort tout de même de ce Layer Cake sans arriver à se départir de la désagréable impression d’avoir vu une coquille vide.