Un groupe de 12 résistants norvégiens entrainées en Grande-Bretagne débarque sur la côte Norvégienne en mars 1943 pour y perpétrer le plus de sabotages possibles chez l’envahisseur allemand. Leur fiasco en fauchera très vite 11, avec ou sans supplices, tandis que le 12ème homme parvient à s’échapper par une veine insensée, blessé, un pied nu, dans la neige, les icebergs et l’eau gelée. Rappelant évidemment le thème de The revenant ou d’Apocalypto, avec le réalisme sobre, froid et touchant caractérisant souvent les films nordiques, ce biopic norvégien relate le calvaire de plus de deux mois d’une chasse à l’homme mirobolante, douloureuse, cruelle et promise à la mort pour le résistant Jan Baalsrud, avec un générique qui insiste sur l’authenticité particulière de ses épisodes les plus incroyables.
Tandis que Gestapo et Waffen SS mettent un point d’honneur dans leur psychologie de conquête à attraper le fuyard aux abois, blessé, affamé, congelé, rongé par la gangrène, la population, peu habituée à l’esprit de guerre, se mobilise progressivement dans tout un pays pacifique pour assister, sauver, et transporter le fugitif agonisant vers la Suède neutre. Devenu un véritable symbole de résistance, d’espoir et de liberté pour les uns, et d’enjeu conquérant absolu pour les autres, il n’en bravera pas moins montagnes, tempêtes, avalanches, faim, engelures, blizzard, noyades, amputations, interminables attentes dans d’abominables planques, pour esquiver la redoutable efficacité policière et militaire nazie, aviation comprise. Nationalisé bien malgré lui et déclencheur d’une guerre improvisée, notre increvable moribond à l’ahurissant destin embrasa le patriotisme de tout un pays qui conspira à le soutenir, y compris les rennes et les aurores boréales !