Amen !
Le 15h17 pour Paris, c'est un peu le film dont je n'avais strictement rien à secouer. Alors en écrire une critique, vous pensez bien que ce n'était pas plus programmé qu'une séance de pénitence au...
Par
le 13 mai 2018
36 j'aime
8
Après son American Sniper, ou la fierté de la nation, Clint "Joseph Goebbels" Eastwood revient avec Le 15h17 pour Paris, ou pourquoi le monde a besoin des GI. Et autant dire que le vieux monsieur ferait mieux de se reposer...
La ou American Sniper réussissait au moins à offrir une mise en scène et des acteurs dignes de ce nom, Le 15h17 pour Paris ressemble à un mauvais téléfilm américain.
Et pour cause, Clint "J.G" Eastwood a casté les véritables héros de l'attaque du train, dans leurs propres rôles ! Et honnêtement, je ne vois pas à quel moment ce fût une bonne idée. Je ne peux m'empêcher d'imaginer Clint et son fanatisme se dire que de vrais GI, capables d'arrêter un mec lourdement armé, sont capables de tout faire ! Premier signe de démence...
Parlons brièvement du scénario et notons les 15 minutes, maximum, de la dite attaque, sur 1h30 de métrage. Notons également les 45 bonnes minutes sur l'enfance, adolescence et carrière militaire de notre héros. Il ne reste plus qu'une vingtaine de minutes sur le voyage des trois compères en Europe.
Donc le vieux monsieur en tête du projet a totalement détourné le sujet pour n'en faire qu'un spot publicitaire pour l'armée américaine à base de punchlines divines du style "My God is bigger than your statistics". Second et troisième signe de démence.
(Non mais sérieusement... "My God is bigger than your statistics" avec travelling avant et musique victorieuse... On rigole avec "Goebbels", mais "My Reich is bigger than your statistics" sonne presque aussi ""bien""...)
Je ne m'attarderai pas plus avant sur le film en lui-même et la jeunesse des 3 amis à base de "Les armes c'est super !" et de prières pré-dodo.
Einstein a estimé que les militaires n'avaient pas besoin de cerveau puisqu'une moelle épinière leur suffisait. Clint Eastwood a appuyé ces propos :
Spencer Stone (Le personnage principal du film et véritable héros de l'attaque) est déficient mentalement. C'est dit explicitement dans le film. C'est d'ailleurs la cause de nombreux refus de différents corps d'armées. MAIS, comme dit plus haut, il est le véritable héros de l'attaque. C'est lui qui a sauté sans réfléchir sur le terroriste. Donc ce militaire (certainement considéré comme un des plus grands héros du 21ème siècle, outre-Atlantique, avis auquel je me joins), ce héros, a prouvé au monde entier que l'armée n'a effectivement pas besoin de matière grise. Juste de muscles, et d'une bonne paire de cojones à l'américaine !
En fin de compte, Clint a détourné la bravoure d'un homme peu conscient mais extrêmement héroïque et attentif aux autres, pour n'en faire que l'instrument de ce beau pays qu'est l'Amérique (désormais Great Again...) Quatrième signe de démence
J'ai énormément de respect pour ces 3 personnes qui ont surement évité un des (si ce n'est LE) plus gros massacres terroristes en Europe. J'aurai simplement aimé que ce film LEUR rende hommage, et non à l'institution militaire américaine.
Je ne sais pas trop quoi dire par rapport au terroriste et à la place du terrorisme dans ce film... Comme si la production s'était sentie timide au moment de développer l'éclosion d'un autre type de fanatisme de l'autre côté du monde. Comme si une personne (lucide) de la production avait averti Clint quant aux raisons de cette éclosion. Comme si on lui avait dit que l'armée américaine était en partie la cause de ce "nouveau" fanatisme. Et du coup, mis à part un regard déterminé et des cris d'animaux, le sujet est pauvre...
Ah ! Il faut aussi parler un peu de la place des Français dans ce film. D'abord sujets à débat : "je ne sais pas si on doit aller à Paris, on m'a dit que c'était nul, que les gens étaient méchants, blablabla", puis anglophones (pas une personne ne parle français dans ce train....). On peut presque imaginer que la personne âgée créditée en tant que réalisateur avait eu envie de faire un pont (évident) entre le D-Day et cette histoire.
Puis Clint finit de nous achever avec sa dernière scène.........
La dernière scène de ce film est le discours de François Hollande lorsqu'il a remis aux 3 (4 ?) héros la légion d'honneur... Un discours aérophagique dont lui seul a le secret.
Après réflexion, ce final est plutôt pertinent, pour un film qui mange de l'air.
Créée
le 20 févr. 2019
Critique lue 214 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Le 15h17 pour Paris
Le 15h17 pour Paris, c'est un peu le film dont je n'avais strictement rien à secouer. Alors en écrire une critique, vous pensez bien que ce n'était pas plus programmé qu'une séance de pénitence au...
Par
le 13 mai 2018
36 j'aime
8
Trois jeunes américains déjouent une attaque terroriste dans le Thalys qui effectue la liaison Amsterdam Paris. Eastwood filme une biographie des 3 hommes autour du fait divers. 15H17 pour Paris est...
le 13 févr. 2018
33 j'aime
32
Les trois derniers films de Eastwood ont ceci en commun qu’ils s’attachent à montrer l’homme derrière le héros, les coulisses derrière le décor. Dans American Sniper, on découvrait la simplicité, le...
Par
le 16 févr. 2018
29 j'aime
3
Du même critique
Après son American Sniper, ou la fierté de la nation, Clint "Joseph Goebbels" Eastwood revient avec Le 15h17 pour Paris, ou pourquoi le monde a besoin des GI. Et autant dire que le vieux monsieur...
Par
le 20 févr. 2019
1 j'aime
En lançant Swiss Army Man, dont j'avais vu quelques trailers et lu le Pitch, je m'attendais à un film sympa, un peu léger et assez drôle. Le casting m'attirait particulièrement : Paul Dano, toujours...
Par
le 11 sept. 2018
1 j'aime
Dans la gamme de mon-perso-principal-est-un-nazi-de-10-ans-ayant-Hitler-pour-ami-imaginaireMajeur, sa relative mineure : mon-arène-reste-le-troisième-reich peine à exister... Le premier souci qui...
Par
le 6 févr. 2020