Allons, soyons sympathiques avec le premier film...
Walter Hill est probablement un des réalisateurs Américains à la carrière la plus en dent de scie. Flirtant avec le génial dans Sans Retour ou dans Les Guerriers de la Nuit, la plupart du temps il côtoie le statut d’honnête « faiseur » (mixé à son travail de scénariste sur la saga Alien). Ça n’est probablement pas son dernier film, Du Plomb dans la Tête, qui améliorera les choses. Néanmoins, il a plus d’un film dans sa carrière (hormis ceux cités plus haut) qui ont de quoi donner envi. Le Bagarreur rentre dans cette catégorie.
Fort de son casting avec Charles Bronson et James Coburn, il s’articule finalement autour d’une structure de série B : une histoire de voyous, de bagarre, d’argent et d’arnaques. Rien de nouveau à l’horizon de ce côté-là. Mais il y a un petit charme qui se dégage de ce cinéma profondément ancré dans les années 70 dans sa stylistique et fait avec finalement pas mal d’aisance, d’autant plus que c’est le premier film du bougre.
L’avantage, c’est que l’intérêt du film a su se conserver : on le regardait à l’époque pour voir une honnête série B avec des têtes d’affiche qu’on apprécie de la même manière qu’on le regardera maintenant. Rien n’a changé, et c’est toujours bon à prendre afin de compléter la carrière (loin d’être inintéressante, ne nous méprenons pas) du bonhomme.